4.01.16 L'expo des Guidons Guedins 

Bonjour à tous! Les Guidons Guedins reviennent à Nancy du 5 au 15 janvier pour une expo Photo ! Une centaine de A3 retraçant nos péripéties cycliques prises sur le vif ou bien cadrées, mais toujours authentiques! Le vernissage c'est le 7 janvier à 18 h à la fac de lettre, ouvert à tous. Si vous êtes dans les parages venez nous voir !

08.10.15 L'interview exclusive

Allez, un petit cadeau pour fêter notre retour en France, une interview en exclusivité live de chacun des protagonistes de cette histoire !

Vienne :

Kazakhstan Today : Alors Vienne, qu'avez-vous pensé de votre voyage ?
Vienne : J'en ai marre de l'huile, je veux manger du chou cru !!!
KT : Et votre retour en France, pas trop dur ?
V : Ah non, j'aime la Lozère, j'aime le pélardon et j'aime le sanglier. Alors je me suis fait des dwichs sanglier/pélardon/sanglier, au bord de la rivière, en Lozère !
KT : Et Tornado, il va bien ?
Tornado, dans le fond : Ouille...
V : Oui oui c'est le plus beau. Je l'ai emmené chez son réparateur à Géol, il est comme neuf.


Émile :

La Tribune du Népal : Alors Émile, le Népal ?
Emile : Ah c'était bien. Y avait de la montagne, de la neige, et aussi de la montagne.
LTN : Et l'Inde, il paraît que t'y a retrouvé des copains ?
E : Ah ouais ouais ouais, j'ai revu mes bisous. Par contre, j'ai passé plus de temps dans les transports qu'avec eux. Et les transports indiens, c'est bien mais pas top...
LTN : Sinon, il paraît que t'es en coloc à Grenoble maintenant ?
E : Bah non, on a pas trouvé de maison pour 18. Du coup on dort tous dans une bergerie abandonnée du côté des 7 Laux et on descend le week-end sur Grenoble voir les copains.

Tristan :

New Delhi Times : C'est déjà ton deuxième passage en Inde, quoi de neuf depuis la dernière fois ?
Tristan : Je suis retourné dans le village où on avait installé l'électricité avec Himalaya Solaire. Ça marchait toujours, je suis trop refait. Y avait même un gonze en train de zoner sur Facebook. Heu, je me demande si on a pas fait une connerie en fait...
NDT : Et sinon, il paraît que tu t'es mis à la méditation ?
T : Mais merde, vous allez arrêter de m'en parler de la méditation ? On va finir par le savoir que j'ai craqué au bout de 3 jours. J'y peux rien si c'est pas mon truc de rester sans parler, bouger, manger, respirer et écouter du gros son pendant 2 mois !
NDT : Et c'est pas trop dur de revenir à la vie étudiante ?
T : Bah j'ai été courir une fois et je me suis refait le genou. Ensuite j'ai été à l'escalade une autre fois et je me suis fait la cheville. Heureusement cette année je vais faire la géotechnique du béton, donc dans 6 mois je pourrai me faire mes plâtres tout seul.


Nicolas :

The Bichkek Post : Un futur informaticien qui passe un an au grand air, c'est pas banal. Qu'est-ce qui t'as pris ?
Nicolas : Bah je sais pas trop... Surtout que j'aimais pas vraiment le vélo quand je suis parti. D'ailleurs j'aime toujours pas trop ça. Je devais être saoul quand j'ai dit oui...
TBP : Mais t'as apprécié ton voyage au moins ?
N : Ah ouais, on a mangé comme des sacs et puis c'était joli. Y avait même des gens trop cools !
TBP : Et la France, ça doit faire bizarre de se retrouver chez soi après toutes ces aventures.
N : C'est vrai que ça n'a pas été facile. J'avais perdu tous mes repaires, je ne connaissais même plus l'ordre des chaînes télé. Heureusement que le canap était toujours là !

20.09.15 Les Guedins de retour au moulin

 

Nous voici donc de retour. Emile du Népal, Tristan d'Inde (où il y est finalement resté 6 mois!), Nico et Vienne du Kirghizistan. A peine arrivés qu'il fallait voir les parents, pire les copains, en plus c’était l’été les baignades, les grillades...  Les vélos à la cave, la première transition fut donc plutôt douce. 

"En tout cas c'est leurs fesses qui doivent être contentes" allez vous dire. Et bien fichez vous le doigt dans l’œil (vous dit Vienne, nous on l'aurait plutôt vu en "vous vous fichez le doigt dans l’œil", mais c'est vrai que sa tournure sonne bien). Une chaise de salle de cours est fichtrement plus inconfortable qu'une belle Brooks en cuir. Sans parler de la vue tout de suite plus monotone. Mais souvent au détour d'une question les images reviennent et le voyage continue. 

 

Belle chemise Tristan
Belle chemise Tristan
Bon Emile s'est perdu en Ouzbékistan, mais on lui en veut pas
Bon Emile s'est perdu en Ouzbékistan, mais on lui en veut pas
Nico a profité du voyage pour se faire des copains hippy
Nico a profité du voyage pour se faire des copains hippy
Vienne à sa deuxieme tentative de passage de porte
Vienne à sa deuxieme tentative de passage de porte

08.07.15 Du GR au Kyrghistan                                 

                 (Guidons Roumains et non Grande Randonnee)

Apres 4 ou 5 jours passes a se prelasser a Bishkek, il est temps de reagir. 5 nuits qu’on dort au parc, y en a marre de faire les Roumains. Alors on a decide d’aller faire un peu de rando histoire de tuer le temps et nos cuisses.

Comme le sport en ce moment c’est plus trop notre truc, on a decide de se faire 3 jours de preparation physique au bord du lac d’Issyk Kul. Et comme on avait peur de s’ennuyer, on a demande aux copains de venir avec nous. On est donc parti a 4 avec Simon des Quimper-Pekin, et Gael (on vous en a déjà parle rappellez-vous mais on en avait pas dit assez a son gout), le genialissime agrege de literrature turkmeno-kyrgyze qui nous avait sauver de la rue lors de notre premier passage a Bishkek. Enfin bon, sur le papier on leur avait vendu du gros reve avec des plages de sable blanc, des cocotiers et des danseuses de hula. Parce que si on leur avait dit de but en blanc (comme le sable) qu’on allait passer les premieres 24h sous la pluie, pas sur qu’ils se seraient motives. Le premier soir, nous voici donc sur une plage toute a fait charmante (meme s’il n’y avait pas de cocotiers mais ca ils auraient pu s’en douter s’ils avaient eu un brin de jugeotte, parce que des cocotiers au Kyrgyzstan hein…), sauf qu’il a plu toute la soiree. Enfin bon, faut dire de toute facon qu’il a plu toute la journee et sur tout le Kyrkyzstan, alors pas moyen d’y couper. Les Turcs ont un proverbe qui dit qu’il ne pleut que sur les imbeciles…

Simon et Gael, fiers du bordel qu'ils ont foutu au campement
Simon et Gael, fiers du bordel qu'ils ont foutu au campement

Heureusement pour nous, les deux jours suivants furent meilleurs et on a pas mal profite de la plage et la vodka. On a aussi fait un peu de rando histoire de s’echauffer dans le canyon de “Fairy Tail”. Analyse de notre specialiste du Kyrgyzstan Gael4ever : “Vu le nom ca doit etre une sacree merde”. L’analyse s’avere finalement un peu dure car le lieu a un charme certain. Mais il a tellement goute aux delices du Kyrgyzstan qu’effectivement cela a pu lui paraitre fade.

Mais déjà il est temps de se dire ciao-paca-davai et de reprendre chacun sa route. Les gars rentrent a Bishkek (condoleances…)

HA notre ami Gael, merci pour tout, et surtout pour cette photo trouvee sur fb
HA notre ami Gael, merci pour tout, et surtout pour cette photo trouvee sur fb

De notre cote, nous poussons jusqu’a Karakol pour note rando que nous allons tenter sans tente. Et oui parce qu'on est des petits malinois, nous avons laisse notre chere Ferino quelque part a Bishkek. Trois petits tours au bazar (le temps d’acheter des parapluies) et puis s’en vont. Il faut positiver, au moins sans tente les sacs etaient plus legers. Et c’est pas plus mal car ils devaient déjà aller chercher dans les 16/18 kg. Mais bon, ca veut quand meme dire qu’on va devoir passer 6 nuits a la belle dans les montagnes kyrgyzes sachant qu’il pleut a peu pres un jour sur deux dans ce pays…

Et ca ne manque pas ! On fait 15 km de stop pour rejoinder le depart de la rando et a peine on sort de la voiture qu’il se met a pleuvoir. Un sympathique agriculteur (pour ne par dire le mot qui demange Nico) nous laissera dormir dans sa maison en construction, nous evitons donc la flotte cette nuit-la. Le lendemain, le temps est magnifique et on commence a s’enfoncer dans la montagne. On passe au passage devant les fameux  “Sept Taureaux”, le site le plus photographie du Kyrgyzstan. Je sais pas comment ca se dit en russe, mais ce qui est sur c’est qu’il y des champis dans le coin. Parce que le couillon qui a trouve le nom francais devait etre sacrament allume. En bon geologues, on aurait ete tente d’appeller ca les “Sept Cailloux”, ce qui aurait ete en soit une assez bonne description macroscopique de l’affleurement, mais pour y voir des taureaux… Il etait peut-etre eleveur le gonze… Nous boycotterons donc la photo, juqu’a ce que Vienne craque a la pause suivante et sorte l’appareil. Cet incident a donne lieu a une photo degueu, mais en meme temps le site (qui est joli mais sans plus) ne meritait pas mieux. L’explication la plus rationnelle a cet engouement photographique des locaux et touristes veut que ce soit en fait l’un des seuls lieux accessible directement par route goudronnee. A +B = X, CQFD.

La belle photo des 7 Taureaux. Tout y est : fil electrique, beauf a casquette au 1er plan et maison en beton vernaculaire au 2nd...
La belle photo des 7 Taureaux. Tout y est : fil electrique, beauf a casquette au 1er plan et maison en beton vernaculaire au 2nd...

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au Kyrgyzstan les chemins de rando n’existent pas. Nous passons donc notre premiere journee sous un grand soleil a remonter la piste qu’utilisent les locaux pour aller planter leurs yourtes dans les alpages l’ete. Apres une nuit sans incident “aupres de mon arbre”, on reprend a l'aube sur les coups de 10h. On passe la derniere yourte de la vallee et la ca commence a se corser. Plus de piste, uniquement des chemins de troupeaux. On commence donc les traversees a gue et les petits ponts de bois tandis qu’on avance vers le fond de la vallee. A midi c’est le drame, il est l’heure de manger ! Qu’a cela ne tienne, nous prenons notre courage a deux mains et pique-niquons le baume au coeur. (Vous n'avez pas compris la derniere phrase, et moi non plus. Je crois que la moustache rend un peu zinzin).

La montagne c'est joli (il y a deux poneys en bas a droite <3 )
La montagne c'est joli (il y a deux poneys en bas a droite <3 )
Nico traverse un pont vernaculaire ("2ème fois qu'il apparait ce mot bizarre, je le comprends pas..." Bah allez voir la définition dans le dico, ca fera plaisir aux Quimper-Pekin !)
Nico traverse un pont vernaculaire ("2ème fois qu'il apparait ce mot bizarre, je le comprends pas..." Bah allez voir la définition dans le dico, ca fera plaisir aux Quimper-Pekin !)

Mais déjà il faut repartir et on se retrouve ni une ni deux au pied de la premiere difficulte de la rando : le col de Teleti. Le topo est sec : 3 km pour 800 m de denivele. Sortez votre calculette, ca fait du 27% de moyenne. Sauf qu’il n’y a pas de chemin. La premiere moitie se fait dans la brousse a slalomer entre les differents bras du torrent et la seconde trace tout droit dans la rocaille et la neige. Trois heure plus tard, on arrive comme des fleurs au sommet pas mecontents de notre moyenne de compet.

Col deTeleti 3800m, Kyrgyzstan
Col deTeleti 3800m, Kyrgyzstan

Le temps de faire quelques photos de punk a chien (que nous ne diffuserons pas par peur d’effaroucher les ames les plus sensibles, voir Facebook pour les interesses) et nous entamons la descente. Le terrain est encore plus pourri qu’a la montee et la on n’a pas le choix, y a 100 metres de neve a tracer. On est sense etre des ingenieurs, alors chaque probleme a sa solution. On suit donc l’exemple du boyscout polonaise de 30 balais, on sort nos capes de pluie et on s’elance sur la piste de luge olympique. La descente est ouf, du moins jusqu’a ce qu’on arrive en bas et qu’on plante les deux pieds dans la riviere qui borde la neve. C’est froid…

La piste de luge, c'est rapide jusqu'au moment ou il faut sortir de la neve a moitie fondue pieds nus
La piste de luge, c'est rapide jusqu'au moment ou il faut sortir de la neve a moitie fondue pieds nus

On pousse encore quelques kilometres et on decide de monter le campement pour la nuit après une journee particulierement sportive.

“Mais quel campement ?” nous direz-vous. Bah si on devait faire l’inventaire exact du matos ca donnerait : 1 buisson, 2 batons longs, 2 batons fourchus, 1 cape de pluie, 1 couverture de survie et 2 parapluies. On se couche, confiants car les nuages de la soiree se sont fait la malle. Mais c’etait en fait pour mieux revenir en fouine. Au milieu de la nuit,  on se fait reveiller par les premieres gouttes. “Il est quelle heure ?” demande Vienne. “Plus de 1h…” repond Nicolas. Il est en fait 3h du mat’ (super !). Sous les parapluies (quel heureux achat) on prie pour que ce soit juste passage et qu’on puisse retourner pieuter dans 20 minutes. A 3h40, ca drache tellement que les duvets ne sont plus que des enormes eponges. Point positif, on a lave les matelas. On range tout le bordel et en attendant l’aube on se lance dans une partie d’echec acharnee. 

Notre petit campement de fortune.
Notre petit campement de fortune.

A 4h30 la pluie a cesse et le jour commence a poindre. On lance un café pour se donner du courage et se rechauffer. A peine est-il servi qu’il se met a greler. C’est ce moment-la que le telephone de Nicolas choisit pour balancer “du gros son”, a savoir Vamos a la playa. Une preuve d’humour dont on se serait bien passé ce matin-la. A 5h, on a fini notre café-glacon et on se met en route. C’est tout en descente, “ca va etre facile hein ?...”. Remarque stupide quand on est suppose commencer a connaitre le Kyrgyzstan. Il nous faudra tout de meme plus de 1h30 pour faire les 3 km qui nous separent de la vallee principale. La descente dans les sapins est tout particulierement agreable, le chemin suivant kyrgyz-logiquement la ligne de plus grande pente (parce que c’est plus court du coup). Arrive un passage pour le moins ardu (10 metres face a la pente dans de la boue). Nicolas entame la descente en mode vieux papy. Insuffisant car il se vautre tout de meme, cassant au passage son baton de marche (anecdotique si ca n’avait pas ete aussi l’arceau de notre nouvelle tente…). Sournois, il s’asseoit en bas de la descente perave pour assister a la performance de Vienne. Celle-ci decide d’adopter une technique radicalement differente dite “finesseless” et attaque donc au pas de charge. Mauvais choix car elle ne chut pas une mais deux fois sous les applaudissements de Nicolas.

Il est 7h quand on rejoint finalement la vallee principale et il est grand temps de se mettre un petit-dej digne de ce nom. Idee lumineuse de Nicolas, “On va manger sur le gros caillou plat, il a l’air trop cool !”. Preuve qu’on apprend pas toujours de ces erreurs, a peine le café servi il se remet a greler. Bis… On se refugiera dix minutes sous un gros sapin moins esthetique mais qui fait parapluie le temps de laisser passer le mauvais temps. Finalement on aurait du ramener du pastis plutot que du café, au moins les glacons auraient ete utiles. Le soleil revient progressivement alors qu’on descent dans la vallee en direction de Karakol. Parce que du coup, on etait un peu blase du mauvais temps et on a decide d’abreger la rando qu’on avait prevu (il etait question de se remettre un second col du meme acabit que le premier, et 30 ou 40 km de plus). Coup de genie car la vallee qu’on devait prendre initialement a passé sa journee sous un orage qui avait tout sauf l’air cocasse… On terminera la journee assez tot histoire d’avoir le temps de tout faire secher (mais alors vraiment tout du coup), faire la sieste et pouvoir zoner tranquillement. On s’est donc trouve un petit coin de paradis, une ile entre 2 bras du torrent avec de grands pins protecteurs au cas ou il se remettrai a deluger. Mais le beau temps est definitivement de retour et c’est une protection superflue. Le lendemain midi, nous sommes donc de retour a Karakol ou on se met un surprenant “Meat by French” au resto. Ils doivent avoir une drole de perception de la gastronomie francaise dans le coin car on nous a servi a peu pres 200g de viande bouillie, 100g de fromage fondu et 100g de mayo, le tout pratiquement mixe. De quoi faire faire une attaque a Cyril Lignac. Apres c’etait bon quand meme (enfin selon Nicolas, car Vienne et la mayo ca fait plus que je ne sais compter en russe).

Histoire de recuperer (on a l’impression de ne faire que ca en ce moment), on s’est remis trois nuits au bord du lac Issyk Kul. Et comme on savait qu’on allait y passer du temps, on a acheter des raquettes de badminton et un ballon en plastique. On se prend (pour changer aussi) la pluie le premier soir, mais après c’est beau fixe.

Petit coin de paradis a Issykul
Petit coin de paradis a Issykul

On n'a pas le temps de jouer au badminton que déjà le tamis d’une des raquettes craque. Merci la Chine ! Ca ne nous fait pas peur, il suffit de faire un noeud et c’est (presque) comme neuf. Toutes les 3 minutes 47 environ il faut une nouvelle operation de recordage mais ca n’entame pas notre motivation de sportifs et on fera au moins 30 minutes de badminton sur 3 jours. Sinon ca se baigne, et meme un peu trop pour Vienne qui a failli finir par etre propre au bout de ces trois jours, ca joue un peu au volley et on a bien rigole avec nos voisins, une famille de Kyrgyzs (comptez 15 personnes sur 3 generations)  qui sont venus deux jours d’affile a la plage.

Apres, le soleil c'est sympa mais ca finit par lasser. Heureusement, le dernier soir nous prenons un bon petit orage pas pique des vers histoire de nous rappeler les meilleurs moments de la rando. Sauf que la on avait tout prevu. Bien a l'abri sous notre gros arbre on a le temps de ranger les affaires avant quelles soient mouillees et on va dormir dans une petite maison abandonnee histoire d'avoir 4 murs et un toit pour nous proteger de la pluie. Pas cons les Guidons ! Sauf qu'a 5h du mat', quelque chose reveille Nicolas... Il entrouvre les yeux, les ouvre encore un peu plus (parce que sans les lunettes on y voit pas grand-chose) et que voit-il ? Un damne sac a puces qui se tire avec le sac de provisions ! Heureusement pour lui on ne l'a jamais rattrape sinon il aurait fini en chachliks.

Mais deja il est temps de rentrer et on prend le mashroutka qui file (un peu trop) a vive allure pour nous ramener vers le cauchemar de tous les Gael, Carmen, Joe ou autres Jonas : Bishkek ! Mais bon après avoir passer 5 jours a y camper cette fois-ci on a decide de faire une folie : on dort en guesthouse. Autant vous dire qu’on a jamais autant apprecie Bishkek (qu’on ne voit plus beaucoup du coup) !

21.06.15 C'est les thes en Asie Centrale

Vous l'aurez compris le velo c'est fini et il etait grand temps car outre le fait qu'on ait depasse les 10 000 km a Khorog, le velo de Nico est vraiment, mais vraiment sur la fin (selon Vienne). Selon Nico ca roule toujours, c'est juste qu'on sait pas pour combien de temps.

Notre petit bout de route en 8 mois de voyage
Notre petit bout de route en 8 mois de voyage

Du coup on a le temps de vaquer, de bouquiner et meme de cuisiner. On sous-estime trop souvent le pouvoir d'un rechaud!

Ce soir c'est pizza au wok, pate petrie aux muscles affaiblis de Nico et clafoutis aux cerises ramassees sur l'arbre !
Ce soir c'est pizza au wok, pate petrie aux muscles affaiblis de Nico et clafoutis aux cerises ramassees sur l'arbre !

16.06.15 Le Pamir c'est pas pire

ll nous aura fallu 20 jours pour faire les 900 km depuis Bishkek (ce qui est bien mais pas top comme dirait Emile). Mais bon, LE KYRGYZSTAN, C’EST FAIT !

Sauf qu'entre la frontiere de sortie du Kyrghystan et celle d’entrée du Tadjikistan, il y a un no man's land de 20 km et c’est pas celui de Verdun. On est toujours dans la tendance montagne, du coup au lieu d’une plaine, il y a un col. Et un beau, c’est encore dans les 1000 m de denivele, dans la terre caillouteuse et la tempete de neige. Mais enfin tout vient a point a qui sait doucement pedaler (surtout avec un fort vent dans le dos salvateur). A 17h nous arrivons au poste tadjique, les douaniers nous prennent en pitie et nous offrent le gite et le couvert. Au menu mouton de Marco Polo, une espece sauvage endemique du Pamir qui se revele des plus succulentes.

Les copains de la frontiere
Les copains de la frontiere

Au petit matin (11h tapantes), nous decouvrons enfin ce qui est semble-t-il un des Graals pour les voyageurs a velo. Le Lonely Planet nous dit “des paysages lunaires…”, s'il y avait des lacs sur la Lune je pense qu’on le saurait. Bref, devant nous se dresse un reseau de larges vallees desertiques encadrees par des montagnes aux sommets enneiges. A perte de vue, du sable, de la terre, des roches et de la neige. Ah oui, et quelques marmottes aussi =) 50 km plus loin, au detour d’une bosse on se retrouve enfin nez a nez avec le fameux lac sale de Karakul… encore gele fin mai.

 

Petit point culture G/ anecdote au passage, Karakul (kul ca veut dire lac ) est plus haut que “le plus au lac de haute altitude du monde”.

1.       Le plus haut lac du monde dans l’entendement collectif est le Lac Titicaca

2.       Ce dernier stagne a 3810m d’altitude

3.       Le lac Karakul vogue a 3950m.

4.       Et 3950>3810

 

Les belles montagnes, un peu de Karakul et les tornades de sable
Les belles montagnes, un peu de Karakul et les tornades de sable

Nous arrivons donc aux abords de ce lac en fin d’apres-midi après avoir slalome entre les tornades de sable, priant qu’elles ne se mettent pas sur notre route. Et la surprise, qui nous voyons debarquer ? Nos potes cyclos les Quimper-Pekin des Francais que nous avions croise a Baku et que nous suivons plus ou moins depuis le debut. Sachant que nous cyclions (ce mot ne veut rien dire mais Vienne l'aime bien alors bon...) déjà avec nos deux Anglais preferes Carmen & Joe a qui nous avions ajoute Jonas le Suisse et  deux autres cousins anglais Vivek & Hitesh, voila que de 7 nous finissons a 9 cyclos pour camper ensemble au bord du lac, perdu au milieu du Tadjikistan!

Camping a 9 cyclos, ca se bat pour l'emplacement sous les arbres
Camping a 9 cyclos, ca se bat pour l'emplacement sous les arbres
On recupere sur Karakul
On recupere sur Karakul

Cette belle pause ne fut qu’une breve echapee aux efforts qui nous attendaient. A 60km de la se dresse le plus au col carrossable de la region et du pays, le col d’Ak-Baital (litt. jument blanche), 4650 m. Et derriere encore deux a 4300.

Bref les 400km de la route du Pamir sont splendides, magnifiques.  Subjugues d’un parfait silence quand le vent tombe, des sentiments de solitude et de bien-etre vous prennent volontiers. Mais “bloody hell” il faut en vouloir. Quand on voit que les vehicules mettent deux jours pour la faire et que nous pres de 10… Mais c’est sans regret d’avoir passe du temps sur les routes et chez les habitants plus que chaleureux et toujours souriants.

Une photo que Vienne aime bien
Une photo que Vienne aime bien

Enfin et quand meme heureux, nous recuperons la vallee verdoyante du Gunt.  Des arbres quoi!! Mais pas le temps de trainer on est jeudi et après-demain il y a le marche afghan a Khorog, faudrait pas le louper. Apres une bonne journee a plus de 90 km ( tres tres rare ces derniers temps) nous ne sommes plus qu’a une trentaine de kilometres. Sachant que le marche ferme a 13 h, si on part tot demain c’est bon.


Le lendemain matin :

Nico : “ Vienne, quand tu disais qu’on avait deux jours pour aller a Khorog c’est parce qu’on etait jeudi ?”

Vienne : “ Oui, les anglais m’avaient dit qu’on etait Tuesday…”

Bon Vienne a progresse en anglais c’est vrai, mais c’est pas encore au top.

"Tuesday" n'etant pas "Thursday", nous sommes arrives deux jours avant le marche, large surtout qu’il n’a pas eu lieu!


Khorog fut le moment de nos retrouvailles avec nos cyclos plus ou moins perdus. Le temps que chaqu’un raconte sa version du Pamir et déjà on repart sur les routes (ca a pris 2 bonnes journees quand meme et quelques litres de biere).

Les cyclos du Pamir : (en haut de g. a d.) Jonas, Hitesh, Vivek, Karl (biker)et  Nico ; (en bas de g. a d.) Joe, Carmen et Vienne
Les cyclos du Pamir : (en haut de g. a d.) Jonas, Hitesh, Vivek, Karl (biker)et Nico ; (en bas de g. a d.) Joe, Carmen et Vienne

Pour nous c’est retour au Kyrgyzstan car les avions de retour sont reserves courant juillet de Bishkek.  Mais le probleme c’est qu’il y a que deux frontieres ouvertes sur le Kyrgyzstan. Du coup nous decidons de faire la route  inverse, mais en velo-stop cette fois! Ainsi nous voila repartis pour les hauts plateaux. C’est la qu’on s’est dit que c’etait un peu dommage de passer si haut sans se faire un petit sommet a pied (et un petit coucou a Tristan et Emile qui a vol d’oiseau ne sont pas si loin). Voila pourquoi deux jours après on se trouvait a 5100 m (satisfaction de Nicolas qui se trouvait plus haut que la plus haute montagne de France ).

 

Petit point culture G numero 2

1.       Le plus haut sommet de France se trouve a 4810 m

2.       Il s’appelle le Mont Blanc

Quand on a vu le 5700 de droite completement enneige, on s'est dit que le 5100 a gauche etait sympa aussi
Quand on a vu le 5700 de droite completement enneige, on s'est dit que le 5100 a gauche etait sympa aussi

Cette petite ballade exceptee, on n'a pas trop traine (enfin si si on concidere la vitesse moyenne des  camions chinois qui nous ont transportes!)

Enfin  le 14.06.15 après plus de 20 jours de Pamir nous repassons la frontiere. Et c’est tres bien comme ca. Il nous faut encore rejoindre Bishkek a quelques 800 km et 4 cols de la mais nous gardons la meme ligne politique : velo-stop! Et ca marche plutot bien parce que le 20 juin nous retrouvons notre petit bout de parc a Bishkek, la ou tout avait commence.

La boucle est bouclee et nous savourons les douceurs de l’ete avec grand plaisir.

carte claire de la route du pamir ( estimez vous heureux qu'il n'y avait pas paint au ciber)
carte claire de la route du pamir ( estimez vous heureux qu'il n'y avait pas paint au ciber)

25.05.15 Au Kyrgyzstan, il y a des hauts et des bas

Malgre notre nouvelle celebrite au Kazakhstan, notre emploi du temps nous a tout de meme laisse quelques plages de repos a Almaty. On y a fait la rencontre de Carmen et Joe, 2 Britishs qui se sont mis en tete de faire un voyage a velo de Londres a la Malaisie (non mais je vous jure, y en a qui ont de droles d'idees des fois...).

Nous on etait sur la fin, on avait prevu de longue date de s'arreter 300 km plus loin a Bishkek au Kyrgyzstan puis de vaquer a d'autres occupations (respectivement rando/trekking/cheval pour Vienne, et l'Inde pour Nicolas). Sauf qu'il n'y avait pas de visas indien a Bishkek en fin de compte... Fallait donc trouver un plan bis. C'est la que nos nouveaux amis nous ont propose...

 

Le Pamir a velo au Tajikistan ! On commencait a se lasser du velo apres 8500 km, et allez savoir pourquoi on a resigner pour pres de 2000 km de plus. Sans compter que le Pamir, c'est une des plus hautes routes carossables du monde entre 3500 et 4500m d'altitude. Enfin carossable... Inutile de tout devoiler maintenant, sinon ca ne servirait a rien que vous lisiez la suite. Enfin bref, nous voici rendus a Bishkek apres 4 jours de velo. Rien de bien marquant si ce n'est la premiere crevaison du voyage pour Nicolas. En meme temps, entre un tesson de bouteille et le pneu c'est pas dur de deviner qui l'emporte... Nous y retrouvons Carmen et Joe, et on rencontre toute une clique d'expats/cyclistes qui ont choisi de passer l'hiver a Bishkek plutot que sur les routes (sage decision, quoique la Polynesie aurait ete un peu plus chaude). Dans le lot, Gael un Francais qui nous hebergera quelques jours, et Jonas un Suisse qui prendra la route avec nous.

A Bishkek, on en a profite pour alterner entre apero et opera, l'honnete cognac kyrgyz etant un pre-requis a l'appreciation de la performance d'une poignee de Kyrgyzs chantant en italien.

Preparation intensive du Pamir
Preparation intensive du Pamir
Quelque part a Bishkek, Nico sur sa fringante monture
Quelque part a Bishkek, Nico sur sa fringante monture

Une fois les visas pour le Tajikistan en poche, on se met en route le 5 mai avec Carmen, Joe et Jonas. Pour s'eviter la route principale bondee (comme une departementale francaise), nous choisissons un itineraire secondaire qui promet d'etre magnifique. Au moins on ne nous a pas menti, les paysages sont au rendez-vous, tout comme le bania miraculeux qui nous sauva de la pluie. On a l'occasion de faire nos premieres armes en altitude avec des cols a 3000. Ce qui n'etait pas prevu, c'est que meme ce qui est indique comme "autoroute" sur les cartes n'est pas forcement goudronne. Ainsi tous les cols sont en fait des routes en terre parsemees de pavasses a effaroucher les jeeps. Apres une section de pres de 100 km non goudronne avec un col non annonce pour le moins rugueux, on pensait avoir fait le pire. C'etait sans compter sur col reliant Kazarman a Jalal-Abad. Personne ne savait nous dire s'il etait ouvert ou non, et pour cause... Il avait en fait ouvert 3 jours avant notre passage ! Ce jour-la, il nous a fallu 3h30 de velo (plus de 4 avec les pauses) pour faire les 17km de long et 1000m de denivele du col, sur une route en terre detrempee a cause de la neige fondue. Nico est convalescent, il poussera pres d'une heure parce que bon y a des fois ou c'est quand meme plus simple que de pedaler.

Parfois il faut savoir prendre de la hauteur par rapport aux evenements
Parfois il faut savoir prendre de la hauteur par rapport aux evenements
Petite pause detente apres notre premier col a 3000. Naryn/Kirghistan
Petite pause detente apres notre premier col a 3000. Naryn/Kirghistan
Entre Naryn et Kazarman Kirghistan
Entre Naryn et Kazarman Kirghistan
Les paysages se monnaient en efforts de plusieurs heures
Les paysages se monnaient en efforts de plusieurs heures
On se demande comment ils ont pu retrouver la route sous ce mur de neige... Col de Kazarman/Jalal-Abad 3060m
On se demande comment ils ont pu retrouver la route sous ce mur de neige... Col de Kazarman/Jalal-Abad 3060m

Apres un dernier col a 3600 fini sous une tempete de neige, on arrive au pied de la frontiere tadjique. Il nous aura fallu 20 jours pour faire les 900 km depuis Bishkek (ce qui est bien mais pas top comme dirait Emile). On a aussi fete nos anniversaires en route, Vienne ayant cuisine un gateau eu chocolat au feu de bois et au milieu d’un col pour l’anniv de Nicolas. LE KYRGYZSTAN, C’EST FAIT !

On ne se laisse pas abattre par l'effort, ce soir c'est l'anniv de Nico du coup on cuisine un gateau au chocolat. Et les petits curieux n'ont pas fait de maniere pour lecher le plat!
On ne se laisse pas abattre par l'effort, ce soir c'est l'anniv de Nico du coup on cuisine un gateau au chocolat. Et les petits curieux n'ont pas fait de maniere pour lecher le plat!
carte toujours pas claire de comment on a traverse le Kyrghistan
carte toujours pas claire de comment on a traverse le Kyrghistan
En topo grosso modo
En topo grosso modo

23.04.15 Petite pause tournage

Comme promis, apres une apres-midi de prises de vues et d'interview, la chaine d'info Kazakh nous a dans la boite.

Resultat sur le lien suivant : tv7.kz/ru/news/show/14141

pedale a 2 km/h, et faire naturel
pedale a 2 km/h, et faire naturel
interview de Nico
interview de Nico
Chez Zhanibek tout comme d'habitude!
Chez Zhanibek tout comme d'habitude!

20.04.15 Back to the USSR

Le mercredi 8 avril, il ne reste donc plus que 2 Guidons en lice (un et demi si on considere les problemes de potence de Nicolas). Les vieux de la vieille comme qui dirait. D’ailleurs après ces deux semaines de vacances il fallait souffler un peu avant de reprendre la route. Ils ont tout logiquement commence par prendre 4 jours de RTT le temps d’une excursion (a velo tout de meme) au lac de Chorvoq. Le coin est magnifique, mais zone frontaliere oblige, truffe de policiers et militaires en tout genre - on aurait pu dire truffe de truffes, mais l’alliteration en truf’ etait un peu lourde. En 8 km et 1h de velo, 3 controles d’identite pour finalement ne meme pas avoir le droit de faire le tour du lac, c’est pas top. Sans parler du reveil a 6h du mat’ par les militaires qui nous ont garde jusqu’a 10h mine de rien (et pour rien).

Lac Charvaq a cote de Tachkent, et un mec dans l'eau qui a l'air bien malin
Lac Charvaq a cote de Tachkent, et un mec dans l'eau qui a l'air bien malin

Apres ce repos peu merite, il est temps de se remettre en route et c’est Almaty qui est en ligne de mire cette fois. L’heure est venue de revenir au Kazakhstan ! Premiere constation, ca n’a rien a voir avec ce qu’on avait connu a Aqtau et Beyneu… Tout ce qu’on peut voir c’est des prairies verdoyantes avec en trame de fond d’immenses montagnes enneigees. Finalement y a qu’un truc qui n’a pas changer : les Kazakhs de l’est sont comme ceux de l’ouest : trop cools ! On sympatise avec les bergers qui gardent leurs troupeaux le longs des routes. Vous ne vous en doutez peut-etre pas mais au pays des eleveurs de chevaux, en plus des traditionnels vaches et moutons on croise sans cesse des troupeaux de chevaux. Vienne est aux anges, ca galope sec dans la plaine. Une particularite du Kazakhstan, c’est que c’est un pays immense mais tres peu peuple (une des plus faible densite de population au monde en fait). Et sur la carte, les villes

 font toujours petites. Nos deux cyclos semi-pro habitués a rider dans les plus grandes capitales mondiales – ils ont fait Tashkent, Baku, Tbilissi et (ce qui restera comme leur presque plus grand fait d’armes)  ils ont meme failli faire Istanbul – ne s’en mefient donc pas. Toujours est-il que le “petit bled” Chymkent est en realite la deuxieme plus grosse ville du pays et que le “trou a rats” Taraz reste une capitale regionale. Quand on sait qu’ils ont ose demande a la frontiere s’il y aurait un poste de police a Chymkent… Ils se sont donc tape deux bonnes galeres en essayant d’en sortir sans cartes ni GPS. Ah oui parce qu’on vous a pas dit mais Feu (notre tablette indestructible nouvellement rebaptisee) git quelque part au fond du bassin de rafraichissement de l’Emir de Bukhara après un double carpe arriere de la poche de Madame “mauvaises ondes numeriques”.


Comme le visa Kazakh ne dure que 15 jours et qu’on voulait visiter Almaty, il a fallu gagner du temps (et economiser les deux grabataires). Un matin de bonne heure – 13h30 – on s’est donc mis en route et au bout de 5 kilometres on a fait une pause. Probleme complexe s’il en est, devait-on commencer par faire du stop ou casser la graine ? A peine avait-on conclu d’une majorite absolument unanime que la pitance prenait le pas sur toute autre consideration que Vienne, bravant toutes les resolutions adoptees, arrête un pick-up. Monsieur parle anglais, rentre chez lui a Almaty et est chaud de nous emmener. Mieux, il nous propose en route de nous heberger. Nous voici donc a Almaty, douches avec des habits propres. Une revolution aurait dit feu Steeve Jobs, monsieur savait de quoi il parlait. Et ca tombe a pic puisque pour notre premier jour dans la plus grosse ville et ancienne capitale kazaque, nous recevons les journalistes d’une des chaines

 de television nationales pour un reportage “en immersion” dans le quotidien des GG. Filmes en camera non-cachee, nos heros ont eut a coeur de paraitre aussi naturels que possible en pedalant a 3 km/h et en parlant sur le pont de la voie rapide de l’evolution de la condition culinaire kazaque. 


Les Guidons Guedins ? Tres prochainement sur TV7 Kazakhstan…


Passage un peu delicat. A noter, la sexy tatane de Nico au premier plan
Passage un peu delicat. A noter, la sexy tatane de Nico au premier plan
Vienne qui s'est fait des grands galops dans les plaines kazaques autour des troupeaux
Vienne qui s'est fait des grands galops dans les plaines kazaques autour des troupeaux

07.04.15 Du desert pour le dessert


L’ami Fariz nous deposa donc tout droit chez Ziya. Nous y resterons presque dix jours le temps d'obtenir nos visas pour l'Ouzbekistan. Dix jours de repos de rire et de partage avec ce jeune couple parent de deux enfants. Tellement aimant qu'il souhaitaient tous les jours que le ferry ne parte pas pour que nous restions encore un soir avec eux, il nous ont meme menacer de nous garder en otage !

Mais un jour il nous fallut quitter Ziya et sa femme Dilara. Mais comment cela s’est-il passé ? Bah c’est pas dur, 3 jours qu’on appelle le bureau des ferrys toutes les 15 minutes. Emile ne tient plus en place, tous les matins il est sur pieds a partir de 7h a faire des bonds dans tout l’appart. Alors quand on nous dit a 11h que le ferry part a 15h c’est le branle-bas de combat. On enfourche les velos et direction le bureau d’achat des tickets en pedalage force. 21 km plus tard on arrive au bureau, et allez savoir pourquoi cette fois-ci ils ne veulent pas qu’on paye en dollars mais en manat (la devise locale). Qu’a cela ne tienne, change sur place et nous voila billets en main. Il nous reste 2h pour faire les 70 km qui nous separent du port, c’est short… Une fois sortis de Baku, le compteur indique 43 kilometres parcourus. Les 70 km ne commencent que mainenant et il est 14h, c’est vraiment short ! Pas de souci, on fera du stop.

Rapide et efficace (a 160 km/h, 70 km c’est 30 minutes) et un passage a la douane pour la forme plus tard, et on embarque sur notre paquebot de luxe. Franchement c’est cool le ferry, premiere experience pour Vienne qui mettra du temps a s’en remettre. On se souviendra surtout qu’on a ete chanceux car quand il faut 4 jours a certains pour faire la traversee, nous n’avons mis que 28h. Seul souci, quand on arrive au port d’Aqtau, Kazakhstan, il est minuit. Une fois passé la douane, 1h… On remercie l’employe comprehensif qui nous laissa dormir a la douane !

Notre petite famille aboptive a Baku : Dilara, Ziya et leurs enfants Oruz et Feraye
Notre petite famille aboptive a Baku : Dilara, Ziya et leurs enfants Oruz et Feraye


Il parait que le Kazakhstan c’est le desert… De ce qu’on en a vu c’est pas foncierement faux. Il ne faut pas s’imaginer les dunes de sables du Sahara, mais une terre beige a perte de vue. Presque tous les cliches sont la : on croise des dromadaires tous les jours, il y a des autruches (c’est le nom qu’on a donne aux especes de boites aux lettres qu’ils mettent partout), il y a les petits arbustes en boule qui roulent au vent… Parlons en d’ailleurs du vent ! On y a eu droit chaque jour pendant deux semaines non-stop. Enfin si, heureusement il tombait la nuit. Rarement favorable, il nous en a fait voir de toutes les couleurs. Mis a part ca, le desert c’est quand meme une experience incroyable. On perd toute notion du temps. Y en a un qui chantait “Les jours se suivent et se ressemblent”. On va l’envoyer faire un stage dans le Mangistau, il va comprendre ce que c’est la ressemblance ! Niveau paysages, on a eu droit a deux

 themes : les 4 jours qui ont suivi notre depart d’Aqtau on s’est ballade au pied de canyons et grandes buttes aux parois verticales. Un décor a la Lucky Luke resumait Nicolas, un peu extreme mais bon. C’etait vraiment magnifique. Mais le drame arriva, et le cinquieme jour on est vraiment passé sur le plateau. Les variations de relief ne depassent pas 10 metres, a perte de vue la meme terre beige. Lorsqu’on est en haut, on voit a 10 ou 15 kilometres a la ronde. Une nuit on voyait les spots lumineux du village situe a plus de 30 kilometres de nous. Aussi bizarre que ca puisse paraitre, dans ce décor immuable le temps semble passer plus vite. Pour une heure pedalee la deuxieme vous est offerte. Et toujours est-il que dans le desert, on trime, on se les pele, mais qu’est-ce qu’on se sent bien ! Les seuls evenemens qui viennent troubler notre quotidien sont les casses de rayons de Nico (c’est devenu d’un banal…) et Emile qui decide de

 passer la vitesse superieure : a Beyneu, plutot que de crever il a choisi de pulveriser son pneu (a noter qu’il a creve au passage du coup, on ne se refait pas). Il repart donc avec un pneu estampille “Made in Russia”. Vu le poids du bazar ils ont du le faire en beton arme, a toute epreuve qu'on vous dit. Et on a vu l’eclipse du 20 mars ! On remercie d’ailleurs notre partenaire officiel le paquet de chips Lays soigneusement conserve par Emile 10 jours durant qui nous a permis de voir a quelle point elle etait partielle (trop diraient certaines mauvaises langues).


Entree du desert entre Aktau et Beyneu au Kazakhstan
Entree du desert entre Aktau et Beyneu au Kazakhstan
Pour la classe
Pour la classe


On sort du desert sans regret pour arriver a Kongrad, Ouzbekistan. Vienne decide de faire bande a part, meme si ses accolytes ont essaye de lui faire comprendre qu’une bande de un c’est un peu triste. Pas de probleme, madame va retrouver le frangin et les copines pour se taper 10 jours de vacances a travers l’Ouzbekistan. Au programme Khiva, Bukhara et bien sur la mythique Samarkand. De leur cote, Emile et Nicolas ne sont pas en reste. Un peu vaccines du velo, l’Ouzbekistan se fera entre stop et train. En plus des villes historiques, ils ont l’idee d’aller voir la non-mer d’Aral. Celui qui a dit qu’il n’y avait plus d’eau a Moynoq ne dit pas toute la verite… Certes la mer n’est plus la mais ca drainche severe! Les carcasses de bateaux sont aussi du rendez-vous et s’offrent comme terrain de jeu a nos deux gamins.

On vous aurait bien fait la carte detaillee de nos peripeties en Ouzbekistan, mais on se penderait avant de l’avoir finie et vous ne comprendriez rien tant on a fait des tours et des detours dans tous les sens. Toujours est-il que tout notre petite monde s’est finalement retrouve a Tashkent quelques jours le temps de mettre tout le monde dans l’avion. On a donc dit au revoir a Gildas et ses 15 montres ramenees des bazars ouzbeks le lundi matin (tres matin vu que son vol etait a 2h AM), Pauline et Laureline le mardi un peu moins matin (leur vol etait a 3h AM mais est-ce vraimen mieux…), et finalement c’est Emile qui finit son aventure avec les Guidons Guedins le mercredi en s’envolant pour le Nepal retrouver son frère pour Ze Tanky Project (vous voulez savoir ce que c’est ? Direction https://www.facebook.com/zetankyaproject?fref=ts !).

Ancien bateau de l'ancienne mer d'Aral a Moynoq
Ancien bateau de l'ancienne mer d'Aral a Moynoq
Vienne et le brother Gildas a Khiva
Vienne et le brother Gildas a Khiva
Le Mythique (mystique?) Registon a Samarkand
Le Mythique (mystique?) Registon a Samarkand
Les copines Laureline et Pauline (merci pour ton appareil photo Popo dont j'ai deja perdu le cable de charge...)
Les copines Laureline et Pauline (merci pour ton appareil photo Popo dont j'ai deja perdu le cable de charge...)

04-03-15 Vas-y ziva donne moi mon visa!

Comment? Deja un mois que vous attendez de nos nouvelles ?! Que le temps passe vite, meme en voyage! Nous nous etions quittes en Georgie, a Batumi, ou nous attendions nos visas Azeri!


Pour attendre, ca oui nous avons attendu! Une semaine jour pour jour! Mais don`t worry (be happy!) nous ne nous sommes pas ennuye pour autant! Quitte a attendre, autant faire du velo, c`est ce qu`on fait de mieux. İl est vrai que nous ne souhaitions pas nous attarder chez notre hote a Batumi.


Pour la petite histoire, Georgio le rocker (8 guitares dans sa chambre fuck this fuckin life!), rencontre grace au site Couchsurfing, nous acceuillait sans probleme chez lui, mais vivant chez ses parents, ceux ci demandaient une petite participation financiere. Soit! Fuck this fuckin life. C`est normal de participer, d`autant plus si on partage des repas, etc. İl s`est en fait avere que Georgio vivait dans une immense maison, ou plutot un hotel familial! La participation financiere se revelant utile pour...la piece avec plein de lits au fond du couloir : le dortoir quoi! Fuck this fuckin life. Mis a part quelques morceaux de musique endiables entre Nicolas et Georgio, le partage n`etait pas tellement au rendez vous, et on se sentait presque mal a l`aise! Bref! Fuck this fuckin life! Le point positif, c`est que la bas, on a rencontre Germain, un Francais qui voyage 6 mois de l`annee (souvent en İnde d`ailleurs!!) et qui travaille en saisonnier le reste de l`annee dans le sud de la France. Ca fait rever, et meme plus, ca donne des idees!


Nous nous mettons alors en tete d`aller se perdre dans la nature autour de Batumi, et notre choix s`oriente alors sur le petit village de Khulo, a 200km a l`est de Batumi. İl parait meme qu`il y a un Green Lake very beautiful pas tres loin, et nous nous mettons en tete d`aller camper la bas. Trois jours plus tard, quelques bouteilles de vin, et une superbe rencontre dans une maison bleue plus tard, il s`avere que le Green Lake risque d`etre compromis. Tous les villageois de Khulo essayent de nous dissuader d`y aller, Vienne traine un petit rhum depuis le matin, et le temps se degrade d`heures en heures. C`est pas comme si il y avait 30km de route non goudronnee et qui arrete pas de monter\descendre! On revoit nos plans et on decide finalement d`abandonner l`idee du lac, et de plutot aller camper dans la vallee. Deux heures plus tard, sous une pluie bien froide, on regrette pas d`etre redescendu en altitude et on imagine le green Lake enseveli sous la neige...

 

Petit tarot a la Maison du Vin de la vallee de Khulo
Petit tarot a la Maison du Vin de la vallee de Khulo

Apres une heure de galere pour trouver un campement, toujours sous la pluie, un gardien d`usine nous prend en pitie et nous dit de planter nos tente dans un espece de terrain abandonne pas loin de la route. Ce qui est bien, mais pas top. Au final, il nous rejoins une heure plus tard avec le saucisson, le pain et la bouteille de chacha (vodka faite maison!). Apres s`etre rechauffes le gosier et avoir fait connaissance plus amplement, Jumbo de son prenom, nous emmene carrement chez lui! Nous arrivons donc legerement emeches dans sa maison, ou nous rencontrons sa femme (prof d`anglais, yes!) et ses deux enfants. Apres un repas bien fat (pates, omelette, frites, gras de porc a l`ail...tout ca tout ca!) et une douche chaude chacun bien meritee, nous nous endormons paisiblement dans des lits douillets, bien au chaud!

Le lendemain matin, le soleil est de retour, et ce sera une journee entretien velo, a l`aise au bord de la riviere! Nous reprennons la direction de Batumi et campons une derniere fois dans cette chouette vallee qui nous a occupe notre semaine d`attente de visa. Ah, ce dernier campement! Nous avons demande a pouvoir camper sur le terrain d`une famille georgienne. İls ont gentillement accepte. Le maitre de maison s`est alors senti oblige de venir nous payer l`apero local : cornichon, fromage de bon paysan, et chacha! Le probleme cette fois ci, c`est que la chacha etait a 80%...sans commentaires. İl parait juste que Emile et Nico ont vider leur gourde pendant la nuit et se sont reveille la gorge seche! Ca plaisante pas la vodka en Georgie!!


Nous retournons finalement a Batumi, et apres quelques griffonage consulaire, nous voici en possession du visa Azeri!!!! Yeeepeeee! Une premiere victoire pour les Guidons Guedins! C`est facile en fait, il faut juste attendre!


İl est temps de reprendre la route, la vraie. Nous sommes lundi, il est 14heures, nous mettons le cap sur la capitale georgienne,Tbilissi!

Quelques 45km plus loin, un papi elague tranquillement un arbre dans son jardin, puis nous voit debarquer sous une fine bruine de fin d`apres midi! İl descend laborieusement de son arbre entre deux jurons russes, et nous invite a prendre le the-salade-vinblanc-vodka-bonbons-gateaux dans sa maison. La pluie rempli les rues de la petite bourgade, pendant que nous vidons nos verres consciensieusement. Un quiproquo plus tard, nous nous retrouvons dans l`hotel familial du village (encore! c`est une manie!), les voisins de notre papi russe. Les lits datent de la premiere guerre mondiale, mais il pleut des cordes dehors alors on crache pas dessus.

Le lendemain, on essaye de se feaufiler a travers les gouttes, et la cadence initiale est revenue. C`est une superbe etape qui nous mene peu avant Samtredia. En fin de journee, nous passons un col duquel on apercoit le Caucase se dessiner au loin. Les nuages louvoient avec le soleil et l`ambiance qui ressort de ce paysage est tout simplement unique. Nous campons sur un terrain de foot (ou plutot un marecage avec des bouses de vache dans les coins!) et deux georgiens s`invitent autour de notre feu de camp. On apprend que l`un deux fait du cheval, et qu`il habite a 100metres d`ici, et meme qu`il a ses propres chevaux et qu`il serait ravi de nous en faire profiter! Vienne est aux anges.

Le lendemain, Vienne et Nicolas se font donc une matinee cheval avant de reprendre leur fideles destrier tout de metal et de plastique.. Pendant ce temps la, Emile part devant en solo. Un peu de changement se faisait sentir dans le groupe, et rien de mieux que quelques jours separes pour mieux se retrouver et se raconter alors les peripeties! Le rendez vous est donne a Tbilissi.

A dada sur mon baudet
A dada sur mon baudet
Quelque part en Georgie! Aaaaaah la ferraille...
Quelque part en Georgie! Aaaaaah la ferraille...

Nous nous retrouvons 350km plus loin, chez notre `warmshower` Zakee et son colocataire Danidou, deux etudiants etrangers en medecine a la fac de Tbilissi. Zakee vient de Dubai et Danidou du srilanka!

Nous ne verrons Zakee quelques heures seulement au bout du deuxieme jour (un etudiant deborde bien qu`en vacances!) et heureusement, son coloc sera la pour nous! Nous apprenons qu`en georgie, la loi (d`origine religieuse) interdit aux etudiants en medecine de voir des cadavres humains. Malgre la necessite pour la formation, ils doivent donc le faire soit a l`etranger (pendant les vacances), soit ne jamais etre confronte a la mort durant leurs etudes! Etrange... On y apprend aussi l`importance du jeu du criquet pour TOUS les originaires du sous continent indien. Danidou s`est leve a 2heures du matin pour aller voir le match d`ouverture du championnat de criquet qui a dure...8heures! İl fallait y aller quoi! Au moins on sera pas etonne quand on arrivera en İnde!

En repartant de Tbilissi, sur la route, un cycliste nous accoste, et de fil en aiguille nous invite chez lui, au prochain village. Monsieur s`appelle Ali, est artiste peintre, et donne des cours dans l`ecole d`art du village dont il est surement le fondateur. Une chouette rencontre!

Nous croisons egalement nos premiers puits de petrole. Sous un soleil radieux, Vienne et Nicolas sont ebahis devant cette chose, souvent etudiee mais qu`ils ont pour la premiere fois devant les yeux! Aveugles par cette machine merveilleuse, ils en oublient de regarder l`etat du chemin qui y mene...et s`embourbent correctement dans la boue-petrole locale!

Apres avoir nettoyer les velos des deux geologues, nous rejoignons Ali dans la salle ou une tripotee d`enfants assisste au cours de dessin. Nous passons la soiree et la nuit dans son ancienne maison de famille qui est a moitie laissee a l`abandon. L`ambiance y est paisible et insolite. Les murs sont tapisses de dessins d`enfants, nous sommes tous au coin de la cheminee, a partager le repas, Nicolas s`essaye meme a jouer un petit air sur le vieux piano desaccorde. Nous quittons notre cher Ali le lendemain a regret (un chouette type!) mais le temps presse, nous devons passer en Azerbaijan!

Les Guidons Guedins au pays de l`or noir
Les Guidons Guedins au pays de l`or noir
Ali, en plein cours de dessin!
Ali, en plein cours de dessin!

La fin de la Georgie se fini sous la pluie (encore!) et les derniers kilometres nous separant de la frontiere nous parraissent interminables! Malgre les protestations de Nicolas et Emile, Vienne achete un chou histoire de finir notre monnaie georgienne (attention, ce detail apparement inutile a toute son importance). Je passe sous silence la fouille a la douane sous une pluie fine, mais glaciale, ainsi que la premiere tentative de bakshish de la part d`un soldat Azeri!

Mais ca y est, nous avons passe la frontiere et nous sommes maintenant en Azerbaijan! La pluie nous a suivie d`ailleurs! Tient, c`est bizarre ca, je croyais qu`il faisait tout le temps soleil en Azerbaijan moi! Pour cloturer cette premiere journee Azerie, la pluie se transforme en neige, nous fouette le visage et a ce moment la on se dit `Mais qu`est ce qu`on fout la serieux ?!`.

Qu'est-ce qu`on fout la? Un shooting photo avec les passants pourquoi??
Qu'est-ce qu`on fout la? Un shooting photo avec les passants pourquoi??

Nous trouvons refuge dans une usine de noisettes desaffectee. C`est assez grand, la deco est a revoir, mais par contre il y a une piece avec un poele! Et du bois sec! Ca, apres une journee sous la flotte, je te jure que ca reconforte =) On se fait un bon petit repas autour de ce poele, et Vienne, pour nous prouver la validite de son dernier achat georgien, mange du chou. Cru. Aie aie aie...grave erreur! L'indigestion de nuit est au rendez vous! Le vomi dans la neige, aussi! Bon c'est de bonne guerre, on aura quand meme reussi a la degouter du chou (meme Mehmet et sa raw food n'avaient pas reussi!).

Au detour d'une station service (wifi+tchai+petits gateaux), on apprend que le temps ne s'ameliorera pas...de la semaine (et c`est mercredi!). Ouch. Ca fou un coup au moral ca! Bon, vus les temperatures et la flotte qui arrete pas de tomber, mieux vaut oublier la petite route paradisiaque qui longe le Caucase et se rabattre sur la route plus dans la vallee. La neige nous on a deja donner!

Apres une nuit passee dans une ancienne bergerie, quelques 200km de route ponctuee de photo geante de l`ancien president Azeri (le pere de l`actuel president, comme dans toute bonne republique), nous sommes acceuillis dans une famille de paysans azeris. A noter que ce soir la, sans la perseverance de Vienne (apres 4 ou 5 refus de villageois mefiants), nous nous serions noyes dans notre tente vu la pluie qui n`a pas cesse de la nuit! Nous profitons d`etre au chaud et a l`abri jusqu`a ce qu`on nous serve du cheval a manger! Destabilisee, Vienne demande confirmation a la Mama de la maison. Celle ci aquiesce en mimant un hachoir manuel, tout ca avec un grand sourire. Magique!

Vu le temps pourri (adieu vue magnifique sur le Caucase, bonjour ciel emplis de nuages bas!), et pour pouvoir avoir nos visas ouzbek dans un temps record, la decision est prise : nous rejoindrons Bakou en stop!

Pour cela, rien de plus facile, il nous faut juste un camion avec un chauffeur sympa! Nous nous efforcons de trouver une station service digne de ce nom, spot propice pour demander directement aux conducteurs qui se font tranquillement remplir leur reservoir.

C`est presque trop facile, nous demandons au chauffeur du premier petit camion qui s`arrete, et celui ci accepte! Fariz, de son prenom, nous previens juste qu`on sera un peu a l`etroit dans le cockpit pour 2 personnes. Comble du hasard, il habite a 5km de notre hote qui doit nous heberger a Bakou.

On saute sur l`occasion, on embarque les 3 velos dans la benne arriere, et on se tasse a 4 a l`avant du camion! Nous avons mis 8 heures pour faire les 200km qu`il restait jusqu`a Bakou... Mais ca y est, nous y sommes! İl est 21h, la tempete de neige bat son plein, mais notre chauffeur en or nous mene droit chez Ziya, notre hote pour les prochains jours!

Fariz, king of the road!
Fariz, king of the road!

01.02.15 Gamarjoba des barjos !

Apres deux mois bien remplis en Turquie, nous voici Georgie. Et c'est avec une larme a l'oeil que nous quittons ce pays ou bien des choses s'y sont passees... Tout d'abord nous y avons perdu un membre de l'equipe. Tristan s'est fait la malle; pas en courrant puisqu'il a au moins trois tendinites au genou, mais en avion. Et oui, alors que nous etions bien tranquillement en train de pedaler entre Ankara et Samsun par une splendide journee ou le brouillard glacial nous encadrait de sorte que nous pouvions juste voir la roue avant de notre velo, nous fumes contraints de sortir les chambres a air usagees pour tirer notre comarade dont le genou etait bien douloureux. Nous remercions Emile qui s'applique a crever regulierement pour entretenir nos stocks de chambres a air trouees, et Nicolas de se les trimbaler. Bref nous arrivons ainsi a Delice ou l'hopital ne s'est pas foutu de la charite en piquant le fessier du malade. Malheureusement des examens supplementaires sont a effectuer, un retour vers Ankara est decide pour Tristan qui nous laisse ainsi en tete a tete avec le maire de la ville qui nous offrira une chambre. Service social de Turquie? Quoi qu'il en soit, les faits sont la nous pedalerons vers Samsun a trois. Le temps de passer quelques nuits dans le froid des terres, dont une a -10 degres puis de s'y rechauffer dans les hamams de Havza, nous arrivons enfin sur les bords de la mer Noire et apprenons que Tristan ne nous rejoindra plus... Il se la coule douce avec une bonne tranche de porc chez lui avant de repartir directos en Inde.

 

Tristan on t'aime bisoubisoubisou
Tristan on t'aime bisoubisoubisou
Petite pause Frenchie chez les profs a Ankara. Merci a Leaticia, Charlotte et Nico pour les bonnes bouf' et la bonne humeur !
Petite pause Frenchie chez les profs a Ankara. Merci a Leaticia, Charlotte et Nico pour les bonnes bouf' et la bonne humeur !
Milou qui creve, la rou(e)tine quoi ;)
Milou qui creve, la rou(e)tine quoi ;)
Quelque part de joli pour une petite nuit de 10h (quota reglementaire)
Quelque part de joli pour une petite nuit de 10h (quota reglementaire)
concentration maximale pour une Partie de Pichti. Emile et Vienne imbattus!
concentration maximale pour une Partie de Pichti. Emile et Vienne imbattus!

Au bord de la mer Noire, il fait beau et chaud!! Et puis nous allons vers Trabzon. Ha Trabzon depuis qu'on nous en parle. On ne compte plus le nombre de fois ou les turcs regardent Nicolas, enfin plutot sont nez en disant a peu pres ces mots: celui ci, avec un tarin comme ca, il vient forcement de Trabzon! Nous parcourons alors vivement les quelques centaines de kilometres qui nous en separent sans oublier de boire des litres de cay, de faire des feux de joie avec les mangeurs de findik (noisette), la Turquie en est le premier producteur mondial, et de faire bronzette sur la plage.

phare de caytepe entre Samsun et Ordu
phare de caytepe entre Samsun et Ordu

Enfin a Trabzon en plus d'y devorer les excellents Trabzon ekmek (pain de Trabzon) nous y visitons l'ettonant monastere de Sumela. Mais la ville y est bien grande et nous repartons vers Arhavi a 30km de la frontiere Georgienne ou nous sommes attendus par Sevket un ami que nous avions rencontre a Samsun. Nous y passerons deux jours magnifiques tant par l'accueil, le temps et les paysages. Coinces entre la mer et les montagnes, les habitants jouent avec les reliefs pour cultiver des champs de the qui selon leurs dires est le meilleur du monde bien qu'il ne soit cultive que depuis les annees 60. En effet il fut importe de Georgie, alors qu'elle etait sous le giron de l'URSS, par le politique Adnan Menderes. Bref nous en visiterons aussi les deux ponts Ottaman et les coins secrets de chasse au faucon et autres oiseaux de la montagne de Ciha , sacree dans la culture Laz. Voila de quoi terminer en beaute notre sejour en Turquie qui fut vraiment sublime.

Nous sommes actuellement a Batumi en Georgie le temps d'obtenir nos visas Azeri. L'aventure continue !

Monastere de Sumela, Trabzon
Monastere de Sumela, Trabzon
Berkay a Gorele, reveil difficile...?
Berkay a Gorele, reveil difficile...?
Nico et Sahin a Arhavi, la caisse a savon home made ^^
Nico et Sahin a Arhavi, la caisse a savon home made ^^
Les Guidons Guedins aux ponts, Vienne petits bras!
Les Guidons Guedins aux ponts, Vienne petits bras!
Nico, Vienne, Aki, Sevket et Tornado ( <3 )
Nico, Vienne, Aki, Sevket et Tornado ( <3 )
Apres l'effort, petit hachis parmentier cuit au feu de bois pour epater les Mamans Turques, mais leur faire concurrence est bien ambicieux
Apres l'effort, petit hachis parmentier cuit au feu de bois pour epater les Mamans Turques, mais leur faire concurrence est bien ambicieux
La famille Şatır
La famille Şatır
Deux tours, ou deux tartes, au choix, bienvenue en Georgie :0
Deux tours, ou deux tartes, au choix, bienvenue en Georgie :0

10.01.15 doğum günün kutlu olsun Emile!!

               http://www.bolugundem.com/habergoster.php?id=74130 

Nous sommes sur la gazette de la ville de Bolu, "Bolu Gündem", située à mi chemin entre Istanbul et Ankara!   "Il neige en Hiver" le petit journal nous le répète assez souvent mais, en Turquie, il neige vraiment beaucoup et nous avons été bloqués plus de 4 jours dans cette charmante bourgade =) !

 















Du coup nous en profitons pour nous évader et faire les enfants avec nos nouveaux copains turcs!!

Bien que loin des événements qui remuent la France en ce moment, nous les suivons avec attention, et non sans émotions. 


01.01 Les voeux des Guidons Guedins

C'est pas parce qu'on est en Turquie qu'on va en perdre nos manières, qui dit nouvelle année dit nouvelles résolutions ! Au programme :
- pas plus de 300g de tahin/sucre par jour
- abdos tous les matins
- et surtout, pas moins d'une douche par semaine.

BONNE ANNÉE 2015 A TOUS !

26.11 Les guidons sont alles prendre le the chez Zeus (Ou presque)

Emile, lorgnant sur la demeure des dieux et Vienne se grattant le nez
Emile, lorgnant sur la demeure des dieux et Vienne se grattant le nez

Vendredi matin le reveil sonne... pas facile, on n'a plus l'habitude de se lever tot. Mais vu la tete de Coco, c'est pire pour lui. On lui fait nos adieu a 9h et on quitte Kozani. 700 m de denivele au programme, ce qui n'etait pas prevu, c'est que 600 d'entre eux se feront entre pave, chemin de rando et piste boueuse. Samedi, il nous faut une heure pour sortir de ce bourbier et retrouver du bon bitume bien de chez nous. On pousse jusqu'a Olympiada pour petit pique nique et on attaque l' ascension vers le camp militaire cense nous servir de camp de base. le topo est simple, 17 km de route et 1000m de denivele. Il nous aura fallut 3h pour en venir a bout. Une fois arrive, les militaires nous pointent du doigt notre refuge. C'est au dessus du camp, mais c'est loin. l'ascension commence en poussant les becanes, a bout de force apres quelques jours plutot sportifs. Apres pratiquement une heure d'effort, on a reussi a les hisser jusqu'au refuge, petit hic, il est ferme... le doigt du militaire indiquait la cabane encore au dessus. Pour l'atteindre, il faut remonter une piste de ski. On abandonne les velos sur place et on commence la nouvelle ascension harnaches de nos sacoches. Lorsqu'on atteint le second refuge il fait deja nuit, sauf que gros hic, celui-ci est egalement ferme. Il s'avere que le militaire qui nous a indique le refuge s'est completement foutu dedans. Le bon, la "safehouse", se situe en haut de la seconde piste de ski. Nous reprenons la montee, incapable de reflechir davantage. On ne compte plus les pauses, et d'un seul coup la delivrance apparait sous la lumiere d'une frontale. Nous sommes accueillis par deux alpinistes grecs et un coup d'oeil a la carte nous indique que nous avons fait 700m supplementaires depuis le camp militaire.

Le lendemain, le reveil est agremente d'un magnifique soleil et nous partons a la conquete du Mythicas. Tres vite nous atteignons la neige et arrives sur la crete finale, nous tombons nez a nez avec la mer en contrebas. Nous n'atteidrons jamais le Mythicas faute d'equipement (les Quechuas sur la glace c'est sympa 5 minutes mais ca glisse...), mais O bonheur que de voir de tels paysages. Le massif du Mont Olympe nous aura offert les plus beaux paysages que l'on ait rencontre depuis notre depart.

Sous les nuages, 2800 m en contrebas, la mer...
Sous les nuages, 2800 m en contrebas, la mer...

20.11 Les guedins marchent vers le Mont Olympe

Apres avoir parcouru les pays Slaves de la cote adriatique, Nous plongeons vers l'inconnu, l'Albanie. Première constatation, on a changé de monde. Vaches, moutons et cochons paissent le long de la voie rapide, les mobylettes peuvent supporter une famille de quatre personnes et peinent à nous dépasser (nous avons aussi croisé une chèvre à mobylette) et les Albanais ne sont pas loin d'égaler les Italiens niveau classe.

La première ville que nous avons croisé, (Shköder) nous a comme qui dirait séchés. Du monde de partout, les piétons et vélos n'hésitent pas à emprunter la route, et le code de la route n'a pas encore dû être inventé là-bas. Les ronds-points se prennent aussi bien dans un sens que dans l'autre si c'est plus court, le contre-sens est encouragé s'il y a moins de monde sur l'autre voie... Ceci dit, il faut accorder une chose aux Albanais. S'il n'y a pas de règle pour conduire, ils font par contre extrêmement attention aux cyclistes sur la route. Ils conduisent beaucoup plus prudemment que dans les pays occidentaux (ce qui explique peut-être la pérennité de leur système). Un point marquant, c'est qu'une voiture sur deux en Albanie est une Mercédès (période 80-90 exclusivement).

Les gens sont aussi beaucoup plus amicaux. De nombreux passants et voitures nous ont salué à notre passage et nous ont accueillis. Le premier soir, alors que nous « zonions » au bord de la route à la recherche d'un spot pour camper, un type à mobylette (à la campagne tous les Albanais ont une mobylette semblerait-il) nous hèle pour nous offrir le café. C'est Zef, un père de famille d'environ 55 ans. Nous rencontrons assez vite le reste de la famille : Dila, sa femme et leur fille Julia, Gjljana, la sœur de Dila et son fils Aleks. Ils possèdent une ferme avec des plantations, une trentaine de chèvres, des cochons, deux vaches et un âne. Au final, nous avons droit de goûter le fameux raki (l'eau de vie locale), puis à un festin de rois. Au menu, mouton, poivrons marinés, pommes frites, saucisson cuit, faisselle maison et surtout, fromage de chèvre maison. Tristan était à deux doigts de s'installer définitivement en Albanie. Vienne a essayé l'habit traditionnel local, le zadrimora. Elle était toute fière sous ses 5 épaisseurs de vêtements. D'ailleurs, les deux mères nous ont pris en affection (avec une passion toute particulière pour Vienne), en s'imaginant dans quel état devaient être nos parents. Visiblement à 22 ans en Albanie, nous sommes toujours considérés comme des enfants. Le lendemain matin, nous assistons à la traite des vaches et 10 minutes plus tard (le temps de faire chauffer), nous avons droit à notre demi-litre de lait chacun pour le petit-déj’. Un régal ! Nous quittons la famille à regrets et reprenons notre route, avec un litre et demi de lait en plus dans les sacoches. A noter que les Albanais aiment bien se rendre visite les uns les autres. Nous avons du voir défiler la moitié du village en deux jours, dont un professeur émérite à la retraite, « il maestro » (il était plus calé que nous sur certains épisode de l'histoire de France), Georg le cousin d'Aleks et son père (le frère de Zef), et une quinzaine ou vingtaine d'autres inconnus. Nous devions justement passer prendre le café chez Georg le matin mais nous n'avons jamais trouvé sa maison (c'était une maison jaune, sauf que la moitié des maisons avaient cette couleur dans le village...).

Vienne, Dila et Gjljana dans leur Zadrimora
Vienne, Dila et Gjljana dans leur Zadrimora

Le lendemain matin, petit déjeuner typique des Guidons Guedins : 500g de flocons d'avoine, raisins secs, amandes, graines de tournesol et miel/confiture, nous prenons la route, heureux et le ventre bien cimenté. « Manque de chance », nous nous faisons inviter 45 minutes plus tard par Fredi qui nous offre un café. Un vrai bon café au petit déjeuner ? Joie ! Sauf qu'hospitalité albanaise oblige, il fut accompagné d'une grande assiette de pâtes et de féta chacun. Excellent, mais un peu gourmand après le premier petit-déjeuner. N'empêche que seule Vienne ne put finir son assiette. Les Guidons Guedins sont bien trop gourmets pour refuser un festin lorsqu'il se présente.

Une autre habitude que nous primes en Albanie, c'est de faire les courses dans les petits « bouis-bouis » en bord de route. Les supermarchés a l'occidentale n'existent presque plus (nous en avons croisé un seul en trois jours) et nous faisions nos courses dans des tous petits magasins où tous les produits sont entassés dans les rayons. Ainsi les pâtes côtoient les bouteilles de gaz, et les biscuits partagent l'étagère des détergents.

Nous nous enfonçons ensuite dans les montagnes en direction de la Macédoine et les paysages que nous croisons sont à nouveau magnifiques. Pour l'anecdote, nous avons pu ramasser des figues en chemin. Pas banal au mois de novembre !

 
  Un guedin a l'assaut des cols Albanais
Un guedin a l'assaut des cols Albanais

Après trois jours riches de rencontres et de découvertes passés en Albanie, il est déjà l'heure de la quitter pour la Macédoine. Changement radical, puisque nous passons à l'alphabet cyrillique et nous revenons à une culture plus occidentale. Nous quittons rapidement les montagnes pour une plaine morne et à l'esthétique peu commode que nous traversons aussi vite que possible. Le deuxième soir, nous demandons dans un petit village de campagne un abri pour la nuit et nous retrouvons sous la tonnelle du bar local. Nous y rencontrons quelques locaux qui se réclament tous Albanais, visiblement les frontières sont assez peu naturelles dans les Balkans. Le « barman » (il s'agit d'un bar associatif, pas d'un vrai établissement) parle quelques mots d'anglais et est assez amical. Nous y rencontrons aussi un papy « internazional » qui se prend d'affection pour nous et nous offre à manger (pain et salami allemand, l'estomac doit s’accrocher). Il parle allemand ce qui nous permet de discuter un peu avec lui pendant la soirée, mais aussi albanais, macédonien, serbo-croate, russe et turc. Le tout appris auprès de collègues de travail durant sa vie qui fut visiblement riche de rencontres et voyages en Europe. Nous y rencontrons également le prof de français local qui parle aussi bien français que nous allemand (ou presque) et qui est plus méfiant au premier abord. Comme il dit, « Vous savez... ». Un contrôle de police plus tard et le voilà rassuré, et la soirée se passe tranquillement devant la télévision qui diffuse des clips albanais. Vu le style, ça doit être des champions de l'Eurovision en Albanie ! Nous rencontrons aussi Albert « Boom » Einstein, un jeune du village qui ne parle qu'Albanais mais avec qui nous avons tout de même bien rigolé pendant la soirée. La nuit sous la tonnelle devait être paisible mais « Vous savez, il y a des chiens dans le village ». Nous avons donc eu droit la moitié de la nuit à des concours d'aboiements entre les chiens du village et des chiens errants qui venaient roder dans le village. Pas des plus reposants... Il y a aussi eu des voitures qui sont passées pendant la nuit, un coq et un appel à la prière donc la nuit fut brève. Le lendemain matin, nous avons donc battu un record de rapidité au départ et quitté le village à 7h15 en direction de la Grèce. Nous traversons au passage Bitola, l'une des plus grandes villes du pays, mais ne nous y arrêtons que le temps d'écouler nos dernières devises. C'est dommage car c'est sans doute le plus bel endroit que nous ayons croisé en Macédoine. La douane grecque annonce déjà la couleur, nous revenons dans un pays qui, plus riche, ressemble à la France. Nous sommes toujours dans une plaine assez moche et à la pause de midi nous avons déjà fait 60 kilomètres (distance qu'il nous faut parfois une journée pour couvrir). Le soir, alors que nous nous apprêtons à repartir après avoir fait le plein d'eau dans le petit village de Levaia, nous nous faisons alpaguer par Thassula, la quarantaine, patronne du « bar à vieux » local qui veut nous offrir le café. Une fois de plus nous avons su toucher la fibre maternelle (bien involontairement) et en plus du café elle nous offre une tournée de bière et des pitas au fromage et au jambon. Elle nous apprend également un peu de vocabulaire de base grec et la soirée se déroule très agréablement entre parties de coinches et « discussion » avec les autres clients. Nous rencontrons aussi la mère de Thassula qui parle allemand (encore!) ce qui permet d'avoir une discussion un peu plus construite. En fin de soirée (à 20h...), Thassula intercède en notre faveur auprès du maire du village qui nous ouvre une salle commune où nous pourrons passer la nuit au chaud. La grande activité du soir fut la douche. En pleine rue et au tuyau d'arrosage, alors la question qui s'est posée, c'est comment ne pas déclencher un attentat à la pudeur... Chaque problème ayant sa solution, nous avons convenu qu'un paravent à la couverture de survie serait parfait. Résultat concluant puisque le petit vieux qui est passé à 2 mètres de Tristan n'a rien rodé !

Le lendemain matin, Thassula nous avait invité à prendre le café. C'est en fait un petit-déjeuner grec complet qu'elle nous a offert : café grec (qui attention n'est pas le café turc), pain au sésame, miel, féta, salami, saucisses aux herbes et œuf dur. De quoi commencer la journée des deux bons pieds ! Quelques coups de pédales plus tard et nous arrivons à Kosani chez Coco, un ami d'Emile, qui nous a hébergé 5 jours durant. Vie fastueuse puisque ponctuée de douches et de bons repas, petites virées en ville et rencontres d'étudiants grecs, la vie est belle. A noter qu'à notre arrivée, nous avons encore trouvé le moyen de nous faire offrir le thé par la famille de gérants d'un café, en plein centre de Kozani ! Alors très exactement, ce n'était pas du thé mais de la tisane, mais ils la font eux-mêmes et nous en ont offert deux bocaux ainsi qu'un de miel maison, du bonheur par pack de douze !

Coco, tout simplement
Coco, tout simplement

Demain nous reprendrons notre route vers Izmit où nous attend Mehmet, chef cuisinier turc spécialiste de la « raw food » pour deux semaines de volontariat. On espère bien apprendre les secrets des patisseries turques. Mais avant, petit détour par le Mont Olympe pour une petite ascension qui s'annonce enneigée. On ne va pas passer à coté de cette montagne mythique tout de même ! (mythique qui vient d'ailleurs du grec mythikas, le nom du plus haut des sommets du Mont Olympe)

09.11 entree en Albanie !

Et dire qu'il y a a peine une semaine nous etions a Split a profiter des plages croates ensoleillees en compagnie des "mous du genoux"  un couple de francais que nous avions deja rencontre et d'un voyageur solitaire "alexyclo". Les kilometres passent vite! C est donc deux jours sur la cote croate qui nous attendent : nous avons le temps de rencontrer encore un francais en vadrouille sur le retour apres un tour d'europe du doux pseudo de Ray Du'cu et de cueillir des tonnes de mandarines dans le vallee de Ploce et meme de s'en faire offrir: Alors que nous pedalions sec vers la frontiere un paysan c est mis au travers de notre route pour nous arreter et nous donner des kilos de mandarine qu'il n avait pas pu faire rentrer dans les camion en partance de l'allemagne! 

Emile et la vallee mandarine
Emile et la vallee mandarine

bref c'est apres une nuit etoilee que nous passons en bosnie herzégovine sur les quelques kilometres de cote que ce pays possede vers Neum. Nous decidons de rentrer dans les terres pour fuir le vent ( souvenir des vents a plus de 130 km\h de Povile encore trop frais) et eviter de trop forts deniveles. Du coup cap vers Trebinje a la frontiere avec le Montenegro. Cette premiere journee bosniaque outre les quelques 600 metres de denivele et la pluie qui s'invite sur la route sera marquee par l'atmosphere d'apres guerre impregnee dans les villages abandonnes, les bunkers a dos de colline, et les mines... En effet, apres quelques kilometres sur une route non referencee sur google map nous tombons sur ce panneau : 

localisation des terrains mines
localisation des terrains mines

un peu hostile comme region surtout quand on y ajoute les dizaines de serpents morts ecrases sur la route que nous avons croises. Apres un chocolat revigorant dans le village quasi abandonne de Ravno, on nous indique un restaurant dont la terasse couverte nous servira de refuge pour la nuit. Nous y rencontrons Bozo (prononcer Bojo) un ancien croupier reconverti dans l'hotellerie, qui nous laissera ce precieux conseil de joueur de poker agueri:"Keep control". Le lendemain nous pedalons dans la campagne Bosniaque en direction de Trebinje, ou nous engloutissons la specialite bosniaque affames par les kilometres. Ces saucisses au nom que nous tentons toujours de prononcer nous poussent sur les contreforts des montagnes du montengro dans un splendide paysage.

Le lendemain, nous franchissons la frontiere du Montenegro apres un col plus facile qu'il n'y parait. Les douaniers voient leur distraction de la journee franchir le poste de controle d'un air mi amuse mi abasourdi. Puis les 30 km de descente en pente douce nous menent chez Mirko, un Geant de timidite et de gentillesse qui nous permet de dormir dans son restaurant. Il nous guidera ensuite sur une route magnifique direction podgorica la capitale du montenegro. Sur la route nous sirotons un excelent jus de grenade offert par un habitant et repartons en slalomant entre des chiens que nous qualifierons de courts sur pattes mais hargneux. 

 

Mirko, devant son restaurant de bois et de pierres home-made
Mirko, devant son restaurant de bois et de pierres home-made

Florilege d'images -en attendant une vraie news-

Ciao Italia !

En plein dans la pleine du Po, on campe, on se fait heberger par des bonnes soeur, on casse quelques saccoches et on a perdu le sel : la vie en velo quoi :) On espere que vous avez beau temps, nous c'est gros brouillard ! Ciao!!


Deuxième étape Grenoble, 210 km au compteur

Après un départ sous le soleil de Vienne, accompagnés d'une horde motivée de plus de 60 cyclistes composée de nos familles, amis, élus de la ville et même de deux membres du club handivienne; la prémière étape fut radieuse!

Après 95 km nous nous retrouvons à Valence où le jardin de Héloise, Nathan et Corentin nous a accueuilli malgré l'heure plus que tardive.

Puis deuxième étapes Valence-Grenoble 110km accompagnés de cinq collègues surmotivé ! Merci à Charly, Meryl, Nathan, Hélo et Corentin pour l'aspi :)

 

Départ J-2 la Team au complet

Bonsoir!

Nous voici enfin tous les quatre réunis pour finir les préparatifs. Et c'est plus long que prévu, forcément! Entre le pneu de Tristan, les assurances à prendre et le dérive chaîne oublié le temps passe vite et le départ approche...!

 

Mais tout sera prêt pour samedi (sauf les cuisses de Nico apparemment) et on espère vous voir

  • dès 14h à l'hôtel de ville de Vienne pour le départ groupé
  • ou à 14h30 6km plus loin au niveau du barrage de Reventin-Vaugris.

 

Puis en route direction Valence où un Jardin nous attendra pour un repas-goûter-apéro-dodo. Quelques mets seront prêts, mais peut-être pas suffisants pour tout les cyclistes affamés, quelques éventuels compléments seront bienvenus !

 

Venez faire les groupies !

 

A samedi,

 

 

Départ J-13 Tornado est arrivé à Vienne,

Ca y est, le départ des Guidons Guedins n'a jamais été aussi proche. Il est officiellement fixé au :

 

Samedi 4 Octobre 2014, à 14h à la mairie de Vienne

 

Vous êtes tous les bienvenus pour nous accompagner avec votre plus beau vélo pour la première étape le long de la ViaRhôna. Cette étape nous mènera jusqu’à Valence. Il faudra compter environ 6 heures à un rythme familial (pauses comprises!) pour effectuer les 80km de ce parcours certifié sans montées . Pour que tout le monde y trouve son compte, des gares permettent le retour sur la région viennoise tout au long de l’itinéraire (Saint clair les roches, le Péage de Roussillon, Saint-Rambert d'Albon, Saint-Vallier et Tain l'Hermitage/Tournon).

 

Si vous en voulez encore, il y aura une possibilité de bivouaquer à l'arrivée de l'étape, pour enchaîner le lendemain, direction Grenoble par la piste cyclable longeant l'Isère (Plus d'infos très prochainement)!

Info Trafic : Le samedi 4 Octobre il y aura aussi la foire annuelle de Vienne, ce sera donc bien le bazar en ville. C'est pourquoi, si vous voulez venir nous voir partir mais que vous ne pédalez pas, nous ferons une pause au barrage de Reventin-Vaugris avant de partir pour Valence. Cet endroit est facile d’accès et il y a de nombreuses places de parking!

 

Info dodo : Si vous venez de loin, un grand dortoir d'extérieur s'improvise sous le chapiteau du jardin d'Emile situé à une dizaine de kilomètres de Vienne pour la nuit du vendredi soir. Quelques couchages en dur sont envisageables.

 

Info combien-on-sera ? : Pour des raison d'organisation (300 personnes prévues d'après les organisateurs, 20 d'après la police) dites nous si vous comptez pédaler à nos cotés.

 

N'hésitez pas à nous contacter si des points restent flous ou si vous voulez plus d'informations. Des précisions vous seront communiquées très bientôt !

 

Nos vélos sont prêts, attendent avec impatience le départ et espèrent avoir de nombreux Guidons à leurs côtés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Départ le Samedi 4 Octobre 2014!

Sans aller jusqu’à dire que l’Inde est déjà au pas de la porte, force est de constater que notre voyage se précise. C'est officiel le départ est fixé au 4 octobre de la jolie petite bourgade de Vienne en Isère !

 

Mais pourquoi partir de Vienne me direz-vous ?Aucun rapport avec notre charmante cycliste, c’est chez Émile et c’est sur la route.

 

Départ le 4 octobre de Vienne ! Vous êtes toutes et tous invités à venir faire les premiers kilomètres (ou les premiers jours) avec nous. La première étape nous emmenera à Valence, la seconde à Grenoble avant d'attaquer la route des Alpes et du col du Mont Cenis. On vous attend nombreux !

 

A bientôt !